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Une action de formation en zone à risque ?
Une action de formation en zone à risque ?
24 avril 2008
La France n’est pas en guerre en Afghanistan.
Dès 1980 la doctrine Carter manifeste le rôle central que les Etats-Unis assignent à ce pays, posté entre le Golfe et l’Asie des steppes. Leur échec depuis sept ans, dans leur guerre contre les Talibans, qu’ils avaient d’abord soutenus contre les Russes, est d’autant plus étonnant. Mais cela n’en fait pas une cause universelle.
Comme en Irak, c’est l’échec politique total qui est imminent en Afghanistan. On fait des efforts pour faire croire qu’il n’y a aucune similitude avec la guerre d’Iraq. Mais c’est inexact.
Les ressemblances sont éclatantes en raison d’un facteur commun : l’empreinte de la stratégie et du commandement militaire américain : une intervention au départ populaire, mais une action militaire soumise aux traditions et aux consignes de combat de l’armée américaine, qui cherche la riposte destructive immédiate contre un ennemi criminalisé, mêlé à la population. Ce paquet comporte des effets collatéraux si nocifs que la transformation des libérateurs en occupants est aujourd’hui terminée.
Dans l’idée d’influencer la doctrine d’emploi des forces OTAN, le Président de la République a choisi d’y déclarer « la France en guerre », un engagement verbal qui n’avait été employé, depuis la fin des guerres coloniales, que sous Mitterrand, au moment de la guerre du Golfe (une intervention entièrement Onusienne).
L’argumentaire en faveur d’un renforcement français s’appuie bien sur le statut juridique du conflit : une série de résolutions de l’ONU légitiment l’expédition. Mais cette posture laisse de coté, la réalité, pressentie pourtant dans les engagements électoraux du candidat présidentiel : dans la situation désastreuse sur le terrain la légitimité d’une présence militaire prolongée ne peut plus être améliorée, même si elle se nomme officiellement une "action de formation en zone à risque".
Sur le but politique de reconstruction, des crédits d’aide ont massivement alimenté la corruption. Mais l’objectif militaire de l’expédition, lui aussi, se perd dans des intrigues visant désormais à s’allier avec de « bons talibans » ou de bonnes tribus dans la narcoéconopmie montante.
L’apparence de création d’un état moderne, auquel la France pourrait apporter ses Lumières n’est qu’un spectacle à la Potemkine qui ne peut tromper que de naïfs philosophes et l’idée que quelques soldats français envoyés au charbon pourraient ravauder cette catastrophe par leur savoir faire n’est pas rationnelle dans la mesure où le commandement militaire de l’expédition restera américain. Il entraînera les troupes de la coalition dans une« guerre sans fin » ce qui est peut être l’objectif à long terme.
DS
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