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Les pays du golfe et les armes françaises

Jean-Paul Hébert

Par Jean-Paul Hebert , 25 janvier 2008

Les pays du golfe et les armes françaises

Les monarchies pétrolières du golfe ont depuis longtemps reconverti une partie de leurs ressources pétrolières en achats d’armement pour des raisons de sécurité sans doute mais aussi de prestige. Les exportations françaises ont largement profité de ce recyclage des pétrodollars, même si certains contrats comme le contrat des chars Leclerc pour les Emirats arabes unis ont été lourdement déficitaires (de l’ordre de 30% en l’occurrence).

Mais les échecs récents dans cette zone ainsi qu’au Maghreb incitent à revenir sur l’évolution des exportations françaises d’armement : le phénomène général est celui d’une diminution très importante en valeur : les données en euros constants 2006 indiquent que la moyenne annuelle de livraisons à l’export était de 8,8 milliards d’euros dans la décennie quatre-vingt et que ce montant a été divisé par deux dans la décennie quatre-vingt dix (4,7 milliards d’euros) et sur la période 201-2006 (4,7).

Toutefois cette stabilité sur la dernière période ne doit pas faire illusion : des contractions des livraisons sont encore à venir étant donné la baisse du niveau des commandes : 8,8 milliards d’euros par an dans la décennie quatre-vingt, 6,4 dans la décennie quatre-vingt dix et 4,4 pour la période 2001-2006. Or cette baisse importante est pour l’essentiel du à la baisse très marquée des commandes en provenance de la zone Moyen-orient et Maghreb : le reste du monde reste presque stable (3,7 milliards d’euros par an, puis 3,9 puis 3,4) . En revanche ; les commandes du moyen orient passent de 5,1milliards d’euros par an en 1981-1990, à 2,5 en1991-2000 puis 1,1 pour 2001-2006).

Ce mouvement de contraction paraît s’aggraver avec l’échec récent sur le marché des avions de combat au Maroc, mais aussi avec la différence entre les espoirs annoncés avant les déplacements officiels en Libye et dans le golfe et les résultats réels. De ce point de vue, les réformes annoncées, polarisées sur les aspects techniques (modifier les règles de la CIEEMG, assouplir les procédures, etc.), sous-estiment la dimension proprement politique des exportations d’armement : l’incertitude actuelle sur les orientations de la politique extérieure française n’est pas de nature à favoriser les engagements matériels.

Pour la période 1981-1990, les données Moyen-Orient et Maghreb sont celles des rapports parlementaires. Pour 1991-2006 celles des rapports au Parlement sur les exportations pour l’ensemble (Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis, Barhein, Koweït, Oman, Qatar, Irak, Iran, Israël, Liban, Libye, Algérie, Tunisie, Maroc, Mauritanie). Le déflateur utilisé est l’indice INSEE « pouvoir d’achat de l’euro »


 


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