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L’impasse de « l’occupation expéditionnaire »

18 avril 2006

les Israéliens n’ont jamais été militairement aussi vainqueurs ni les Palestiniens aussi vaincus, et malgré cet avantage écrasant, le gouvernement Sharon et son successeur ont officiellement renoncé à toute négociation, déjà avant la victoire électorale du Hamas, pour mener une « politique unilatérale » d’imposition des « frontières définitives d’Israël » - hors droit international.

Toutes les expéditions décidées récemment, pendant la campagne de Kadima, marquent une volonté de maintenir toute la Cisjordanie et Gaza sons un « régime d’occupation expéditionnaire », qui s’inspire clairement des tactiques expérimentées en Irak, visant plutôt à moduler un chaos durable. Les positions de Kadima, avec des variantes sur l’étendue des territoires annexés et le retrait des colonies isolées, dépendront de la coalition à venir mais n’ouvrent pas de perspective sur un état palestinien viable. Le tracé du mur offensif annexe des territoires vitaux et peuplés, et prévoit l’annexion militaire de la vallée du Jourdain.

Si Tsahal conservait ses bases militaires même en évacuant certaines colonies, le réseau des rocades, interdites aux palestiniens, crée les conditions d’un quadrillage militaire.

Il s’agit d’un double siège hermétique, isolant les populations hors de tout contact souverain avec les Etats voisins et les enfermant dans des sous circonscriptions, non pas trois grands bantoustans, mais un hachis sécuritaire d’une vingtaine de segments. La population civile ainsi assiégée atteint partout le seuil de la pauvreté ce qui explique le repli sur le Hamas.

Cette impasse fait d’Israël un terrain d’expérimentation stratégique pour les doctrines américaines de la guerre urbaine.

Les élections israéliennes changent-elles quelque chose ? Le leader de Kadima faiblement majoritaire a annoncé sa volonté de » renoncer au grand Israël », (l’annexion extrémiste de toute la Cisjordanie et à sa colonisation accompagnée d’expulsions massives pour maintenir une population juive majoritaire). Ce n’est pas vraiment une concession mais un préalable pour la communauté internationale auquel Israël a souscrit depuis toujours. Disons que c’est l’équivalent d’une déclaration du Hamas renonçant à la disparition d’Israël.

Mais la négociation ne commencera pas sans une pression internationale et en particulier européenne qui sortirait Israël de son autisme militaire.

DS


 


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